Une contrainte administrative en moins. Un décret publié au journal officiel du 30 juin simplifie les demandes de retraite pour les 1,3 million d’allocataires de l’AAH. À partir de ce mercredi 1er juillet, ceux qui n’exercent pas d’activité professionnelle et qui atteignent l’âge légal pour partir à la retraite, soit 62 ans, pourront se voir attribuer leur pension de manière automatique. Les démarches seront effectuées à sa place par la Caisse d’allocations familiales (Caf).
Cette mesure a été prise dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 (LFSS 2020). Pour comprendre quels sont les changements qui vont s’opérer, il faut d’abord savoir que les démarches du passage à la retraite diffèrent en fonction du niveau du taux d’incapacité. Si votre taux est d’au moins de 80%, au moment d’arriver à la retraite, vous continuez à percevoir l’AAH de manière complète ou réduite en complément de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa - ex minimum vieillesse) ou de votre pension. Pour toucher cette pension, il faut en faire la demande auprès des caisses de retraite auxquelles vous avez cotisé. Le risque, si vous oubliez de le faire est de voir le droit à l’AAH suspendu.
Un autre cas de figure concerne ceux dont le taux d’incapacité est compris entre 50 et 79 %. Dans cette situation, il n’est plus possible de toucher l’AAH en même temps que l’Aspa ou que votre retraite. Si vous oubliez d’effectuer les démarches avant votre 62e anniversaire, vous pouvez vous retrouver en rupture de droit, c’est-à-dire ne plus percevoir ni l’AAH et ne pas toucher de pension.
Le décret prévoit qu’au plus tard six mois avant d’atteindre l’âge prévu de départ à la retraite, le bénéficiaire de l’AAH est “informé par écrit par la caisse chargée de la liquidation de l’attribution automatique de sa pension de retraite”. Il est possible de s’y opposer par écrit avec accusé de réception, en le signalant au plus tard quatre mois avant d’atteindre l’âge de départ à la retraite.