Covid-19 : le masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun dès lundi, annonce Olivier Véran
Le masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun à partir du lundi 16 mai, a annoncé Olivier Véran ce mercredi. Le port du masque reste toutefois obligatoire dans les centres de santé.
À partir du lundi 16 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans les les transports publics, a annoncé Olivier Véran ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres. Sont concernés notamment le métro, le bus, le train, l'avion et les taxis, a précisé le cabinet du ministère à l'AFP. "Le port du masque reste recommandé", a précisé le ministre de la Santé, jugeant que cette contrainte n'était "plus adaptée" alors que la vague actuelle de Covid-19 est en train de fortement diminuer dans le pays. Le port du masque restera obligatoire uniquement dans les centres de santé.
L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a par ailleurs annoncé ce mercredi la levée, à compter de lundi prochain, de l'obligation de porter un masque dans les aéroports et à bord des avions dans l'UE. "À partir de la semaine prochaine, les masques faciaux n'auront plus besoin d'être obligatoires pour les voyages aériens", a déclaré le directeur exécutif de l'AESA, Patrick Ky.
Recommandé pour les personnes fragiles
Le masque continuera à être "recommandé" pour "les personnes fragiles", assure Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, ce mercredi sur franceinfo. Il assure que "c'est le bon moment pour à la fois lever le caractère obligatoire et continuer à le recommander pour ceux qui sont des personnes fragiles ou qui ressentent le besoin de le porter."
Pour les avions, le ministre indique avoir travaillé "depuis plusieurs semaines avec l'autorité de l'aviation européenne et à compter de lundi prochain les Etats vont inscrire dans leur droit que le masque devient également recommandé pour les avions. L'idée c'est qu'au niveau européen, dans les jours qui viennent, on puisse avoir un masque recommandé mais plus obligatoire."
"Rester vigilant"
Les contaminations et les hospitalisations sont actuellement en forte baisse, même si les scientifiques préviennent que l'épidémie n'est probablement pas terminée, notamment face à la menace d'un nouveau variant. Enseignant-chercheur en épidémiologie et en bio-statistique à l’école des hautes Etudes de Santé Publique, Pascal Crepey appelle toutefois à "rester vigilant".
"Le niveau de circulation du virus reste fort", a-t-il expliqué sur franceinfo. "C'est pour ça qu'il faut vraiment que cette fin d'obligation du port du masque ne soit pas considérée comme une obligation de ne plus le porter. Il faut que les personnes continuent éventuellement de porter le masque pour se rassurer elles-mêmes si elles en ont besoin, ou si elles se sentent à risque de faire une forme grave ou à risque d'avoir été infectées et potentiellement de contaminer les gens. Cela fait partie de l'apprentissage de vivre avec le virus."
Nouvelle campagne de vaccination à l'automne ?
En début d'année 2022, le gouvernement avait notamment mis fin à l'obligation de présenter un pass vaccinal, attestant d'avoir été vacciné contre le Covid, pour accéder à de multiples endroits, dont les transports en commun, les restaurants et les cinémas.
Après la fin du masque dans les transports, quelques restrictions seront tout de même maintenues. Un pass "sanitaire" -distinct du pass vaccinal car il fonctionne aussi en cas de test négatif récent- restera demandé pour accéder aux établissements de santé, et un isolement d'au moins une semaine sera toujours imposé après un test positif.
Au niveau des hôpitaux, les soignants non vaccinés, qui ne peuvent actuellement pas exercer leur activité, ne seront pas réintégrés dans l'immédiat, mais le gouvernement va se poser la question. "Nous serons amenés à nous réinterroger régulièrement", a déclaré Olivier Véran, faisant part de son intention de demander prochainement l'avis de la Haute autorité de santé (HAS) sur le sujet.
Enfin, le ministre a évoqué la possibilité d'une nouvelle campagne de rappel de vaccination à l'automne, mais s'est gardé de donner tout détail, soulignant que tout dépendrait de l'apparition de nouveaux variants et de leur profil plus ou moins dangereux ou résistant aux vaccins existants.