Garde d'enfants, personnes vulnérables : au 1er mai, le chômage partiel va remplacer les arrêts de travail
Pour celles et ceux qui sont contraints de rester à la maison pour garder leurs enfants ou qui sont des personnes vulnérables, les ministères du Travail et de la Santé prévoient de les basculer en chômage partiel, à la place des arrêts de travail. Explication.
L'enjeu est simple : continuer de maintenir un revenu pour les salariés, malgré le confinement, malgré l'interruption d'activité. Si jusqu'à présent, il était possible d'avoir un arrêt de travail pour s'occuper des enfants à la maison mais aussi en cas de vulnérabilité au coronavirus, le gouvernement souhaite changer le fonctionnement de ces "pauses forcées" par le confinement et le coronavirus. Les ministères de la Santé et du Travail prévoient en effet de placer ces employés en chômage partiel à partir du 1er mai. Les salariés vont, certes, subir une perte de revenus avec ce changement, mais elle sera bien moins importante qu'en restant sous le régime de l'arrêt de travail.
Perte de revenus, oui, mais en réalité, l'activité partielle tente de corriger, de diminuer cette perte de revenus. Aujourd'hui, les salariés qui en arrêt le sont pour garder leurs enfants ou parce qu'ils sont des personnes vulnérables. Cela représente plus de deux millions de personnes qui touchent en indemnités journalières 90 % de leur salaire brut.
Le tournant, au bout d'un mois en arrêt de travail
Mais au bout d'un mois, ces indemnités journalières tombent à 66%, pour les salariés qui ont entre 1 et 5 ans d'ancienneté dans l'entreprise (au bout de 40 jours entre 5 et 10 ans d'ancienneté, et 50 jours pour plus de dix ans d'ancienneté). Et le cap du mois de confinement, nous venons de le franchir. Cela représenterait, d'un coup, une perte de rémunération de 24 %.
Le gouvernement tente d'atténuer cette importante baisse en basculant ces personnes en activité partielle, parce que cela leur garantit 70 % de leur salaire brut. Une perte, toujours, mais un peu moins forte. Et l'entreprise peut toujours compenser.
La mesure n'entrera en vigueur que le 1er mai. D'ici là, le ministère du Travail impose le maintien des indemnités journalières. Un effort demandé aux entreprises qui y contribuent. Le système est mis en place a minima jusqu'au 11 mai, date prévue du début du déconfinement.
Source : France inter