Le bien-être en entreprise : un enjeu majeur pour les dirigeants et les managers

Le bien-être en entreprise : un enjeu majeur pour les dirigeants et les managers

“Le bien-être en entreprise”, on l’entend partout et à toutes les sauces. Mais pourquoi autant s’en préoccuper quand certains pourraient penser que l’on est au travail justement pour travailler, et non pas pour « jouer au babyfoot » ? Pour rappel, l’Assemblée Nationale Interprofessionnelle (ANI) du 29/06/2013 rappelle que « la perception de la qualité de vie et des conditions de travail est déterminée par les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail, et leurs capacités à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci. Notre décryptage et nos éléments de réponse dans cet article. 

Pour des raisons organisationnelles et sociétales

Les salariés heureux sont 31 % plus productifs et 55 % plus créatifs.

Un collaborateur épanoui dans son travail est six fois moins absent et deux fois moins malade.

89 % des salariés pensent que l’amélioration de leurs conditions de travail passe par la mise en place d’une véritable politique de qualité de vie et des conditions de travail QVCT.

Pour la génération des millenials, qui d'après une étude WoMen’Up, représentera 75 % des actifs en 2025, le bien-être est le premier critère de fidélité envers une entreprise. La question n’est donc pas "faut-il être heureux au travail ? », mais plutôt « comment le cultiver ? » (Source : les Échos).

La QVCT permet donc de faciliter le recrutement et permet de fidéliser vos salariés. Elle participe à votre marque employeur et s’inscrit également dans une politique ambitieuse, valorisante et valorisable de votre entreprise en termes de RSE (notamment). 

Pour des raisons réglementaires

Parce que selon l’article L 4121-3-1 du code du travail, le DUERP (document unique d'évaluation des risques professionnels) doit permettre de construire un programme annuel de prévention des risques professionnels et d’améliorer les conditions de travail.

Pour les entreprises égales ou supérieures à 50 salariés : obligation de programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail.

Pour entreprises de moins 50 salariés : actions de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) valorisables dans le DUERP. Elles peuvent être invoquées en cas de contentieux.

Les moyens à mettre en œuvre pour améliorer le bien-être en entreprise

Pas de recette magique pour y parvenir ! La mission des dirigeants est donc de trouver la meilleure formule, qui relève davantage de la confiance que d’un simple budget « baby-foot  ».

Avoir conscience des objectifs et des impacts : donner du sens

La clarté est l’un des piliers du bonheur au travail : donner du sens, pour que chacun sache pourquoi il travaille, préciser les objectifs de l’entreprise.

D’après l’enquête 2019 de ChooseMyCompany, l’un des premiers critères du bonheur au travail est de voir l’impact de son travail sur la réussite de l’entreprise. Cela passe par des descriptions de poste précises pour que chaque collaborateur soit conscient du périmètre de son poste et de son impact sur les objectifs de l’entreprise. En étant conscient de ce qui est attendu de son travail et de comment ce dernier participe à l’atteinte des objectifs de l’entreprise, le collaborateur développe un sentiment d’utilité et de bien-être.

Le cadre de l’entreprise doit lui aussi être suffisamment clair pour permettre à chacun de connaître sa marge de manœuvre, tant en termes de décision (par exemple l’autonomie d’un commercial lors d’une négociation) qu'en termes de posture à adopter.

À quelles valeurs se référer pour recruter ? Quels sont les critères de validation d’une période d’essai ? Quels sont les horaires attendus de la part des cadres ? Est-il acceptable de déjeuner d’une raclette dans un open space ?

L’explicitation et le partage de la culture d’entreprise sont aussi importants que la définition de règles à respecter pour bien vivre ensemble.

Établir une relation de confiance 

Une fois les objectifs et le cadre définis, toutes les conditions sont réunies pour offrir de la liberté dans l’organisation du travail. 

Les salariés portent de plus en plus d’attention à la flexibilité et à la liberté que leur offre leur employeur. Des horaires de travail flexibles et adaptés au rythme de vie de chacun, et la possibilité de faire du télétravail, etc. Voire, une salle disponible à l’heure du déjeuner pour la sieste.

Ces aménagements imposent cependant de faire confiance à ses équipes et de partager la prise de décision. Dans son livre " Reinventing organizations ", Frédéric Laloux encourage les entrepreneurs à donner plus d’autonomie à leurs collaborateurs, pour libérer les énergies et la créativité. 

Cela peut se matérialiser par des modes alternatifs de prise de décision, comme la sollicitation d’avis. Le principe : toute personne est habilitée à prendre n’importe quelle décision dans l’entreprise, du moment qu’elle sollicite l’avis de ceux qui sont concernés et des spécialistes du sujet.

L’intelligence collective, en permettant à chacun d’exprimer ses idées sur un pied d’égalité, est également un puissant moteur de co-créativité qui peut apporter des axes d’amélioration insoupçonnés.

Cette confiance collective permet aussi de se remettre en cause régulièrement à tous les niveaux de l’entreprise. À la clé, une agilité décuplée et une progression rapide de l’ensemble de l’équipe.

Investir dans l’humain 

Le sentiment de progresser et d’apprendre est l’un des principaux facteurs de bonheur au travail. Les entreprises dans lesquelles les salariés sont les plus heureux ont souvent le point commun d’investir dans la formation des équipes. 

Des équipes formées, ce sont des équipes plus performantes, mais aussi plus motivées, car stimulées intellectuellement au quotidien. Les moyens pour permettre à chacun d’évoluer sont nombreux et généralement peu coûteux, comme les sessions d’échange de savoirs entre collègues (ou "Peer Learning").

Les dirigeants ont également la charge de travailler la qualité des relations entre collègues, de plus en plus importante pour l’épanouissement des salariés. Cela passe notamment par une attitude bienveillante et cohérente de la part des dirigeants. Ils ont la responsabilité d’incarner les valeurs de l’entreprise et de prendre toutes leurs décisions de façon exemplaire. Quoi de plus porteur que de voir son dirigeant ou son manager en action ?

Le manager doit également savoir formuler des demandes justes, bienveillantes et exigeantes pour tirer ses équipes vers le haut. Quel salarié pourrait être heureux, auprès d’un manager ne faisant – ou ne demandant – jamais de feedback ? 62 % des salariés associent d’ailleurs feedback et bonheur au travail, enquête Happy At Work 2019 par ChooseMyCompany.

Dès lors qu’une relation de confiance est instaurée, il devient possible de se parler franchement pour apprécier la qualité du travail de l’autre et le faire monter en compétences. Des méthodes facilement applicables existent pour fluidifier les échanges, comme la communication non violente (CNV). Elle vise à bâtir des relations fondées sur la clarté, l’empathie, la coopération harmonieuse et le respect de soi et des autres. Le terreau idéal pour construire une culture du feedback, en toute bienveillance.

Cultiver le bien-être professionnel 

Une fois que le bonheur par le travail est en place (si et seulement si !), l’organisation d’événements réguliers permet de cultiver le bonheur collectif :

  • goûters ou apéros hebdomadaires ; 
  • déjeuners d’équipes ; 
  • séminaires d’entreprise, etc. 

Un événement convivial renforce l’esprit joyeux et célèbre les avancées, petites ou grandes : projet réussi, nouvel arrivant, contrat signé, etc. C’est là que l’on parle éventuellement du baby-foot.

Le bien-être en entreprise est donc un enjeu majeur pour les dirigeants et les managers. Il repose sur la mise en place d’actions concrètes et, surtout, sur la conviction que l’humain reste la priorité dans l’entreprise et il contribue à la performance et à la réussite de l'entreprise. Pas de bien-être au travail sans une clarté absolue en termes de conditions d’emploi et de travail, de capacité d’expression et d’action et, enfin, en termes de contenu du travail.

En favorisant le bien-être de leurs salariés, les employeurs peuvent créer un environnement de travail propice à l'engagement, à la motivation et à la satisfaction, ce qui profite in fine à l'ensemble de l'entreprise.

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