Les annonces du gouvernement pour le tourisme
Hôtels, restaurants, voyagistes... Quel avenir les attend en vue des vacances d'été et en pleine épidémie de coronavirus ? Édouard Philippe a dévoilé un plan de relance du tourisme "massif", représentant "pour les finances publiques un engagement de 18 milliards d'euros".
"Le tourisme fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne, alors même que c'est un des fleurons de l'économie française, son sauvetage est donc une priorité nationale", a déclaré le premier ministre au sortir d'un comité interministériel dédié au secteur.
À l'arrêt depuis mi-mars, 62.000 entreprises du secteur ont d'ores et déjà bénéficié de 6,2 milliards d'euros de prêts garantis par l'État. Après avoir débloqué une aide d'urgence, le gouvernement dit vouloir à présent "accompagner à la fois la reprise, puis la relance d'un secteur" mis à terre par l'épidémie de Covid-19 et qui représente 7,2% du PIB (soit 168 milliards d'euros en 2017), ainsi que deux millions d'emplois.
Des vacances d'été en France
Mais "les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d'août", a annoncé Édouard Philippe, sous réserve toutefois "de possibles restrictions très localisées" en fonction de l'évolution de l'épidémie de coronavirus.
18 milliards d'euros d'engagements
Sur le plan économique, "l'effort d'investissement" de l'État sera porté par la Banque des Territoires et Bpifrance. Ces dernières "ont formalisé un plan de relance 'Tourisme commun' de plus de trois milliards d'euros de financements entre aujourd'hui et 2023", sous forme de prêts et d'investissements en fonds propre, selon les détails du plan.
Au total, l'ensemble des mesures gouvernementales représente "un engagement de plus de 18 milliards d'euros pour les finances publiques : c'est sans précédent, c'est massif, c'est nécessaire", a déclaré le premier ministre.
Accès au fonds de solidarité jusqu'à fin septembre
Deux revendications du secteur ont été partiellement entendues : le recours à l'activité partielle sera possible jusqu'à fin 2020 pour les entreprises du tourisme et de l’événementiel, tandis que l'accès au fonds de solidarité, pour les entreprises du secteur des cafés hôtels restaurants, du tourisme, de l'événementiel, du sport et de la culture, sera prolongé jusqu'à fin septembre - les professionnels le demandaient jusqu'à la fin de l'année.
En revanche, le gouvernement n'a pas fait de geste sur la TVA, qu'un collectif de restaurateurs emmené par Olivier Bertrand, le patron du groupe Bertrand (Quick, Burger King, Hippopotamus...) souhaitait voir abaissée à 5,5%.
Le plafond journalier des tickets restaurants rehaussé
Concernant la réouverture des cafés, des restaurants et des bars, "la date sera fixée dans la semaine du 25 mai", a indiqué le premier ministre. "Une réouverture le 2 juin pourra être envisagée dans les départements verts si l’évolution de l’épidémie ne se dégrade pas et si les mesures sanitaires recommandées sont parfaitement respectées", a-t-il ajouté.
Pour "soutenir la demande" et inciter les Français à retourner dans les restaurants lorsqu'ils pourront rouvrir, le plafond journalier des tickets-restaurants sera doublé, à 38 euros, et leur utilisation sera autorisée les weekends et jours fériés, jusqu'à fin 2020.
Chômage partiel jusqu'à la fin du mois de septembre
Édouard Philippe a confirmé une annonce du gouvernement. Les mesures de chômage partiel seront maintenues "pour les entreprises du tourisme" dans "les mêmes conditions qu'aujourd'hui, au moins jusqu'à la fin de septembre 2020", a-t-il détaillé. Tout en précisant que "le chômage partiel leur restera ouvert si leur activité reprend trop lentement".